1737 - Ode aurifère

Un intense silence se pose sur la plaine,
assourdissant les plaintes des herbes folles à lier,
des fougères trouées d'angoisse comme de périmés gruyères,
des lichens à peine au lit, bordés de laine brodée de rien.
La nuit tombe sans se faire mal, tendrement,
préparant des onguents pour la rosée du lendemain.
Emplie de guérison en déni de déraison.
Et tout s'endort, tout est non-dit.
Demain se lèvera comme hier, sans autre raison qu'une cynique logique.
Et la rosée évaporée ne sera plus que trace, attente, d'un autre matin,
comme souvent, comme toujours.
Un reflet incertain, faillible, fragile, impalpable,
illuminé de mots pesant d'or, assombri par d'autres, de plomb parfois,
qui, par une alchimirifique chimie, redeviendront d'or, avec applomb cette fois.
Pour s'endormir encore, en faim d'un autre après.
Vert et étourdissant comme d'aimables fougères, comme d'amènes lichens,
herborisant follement, sans contrôle ni raison :
émotions, passions, sensations et vertiges tardifs...
Pour en faire un livre d'or avant de dormir enfin, à jamais,
tes zieux dans les miens et tes mains dans mes tifs.

Comments

[pagenas]

et de deux...

[francette]

Vio a raison. Je t'en "colle" une aussi si tu ne le fais pas.

[pagenas]

je n'ai jamais reçu de baffe, ça va donc être la première...

[vio]

as tu pensé à faire un receuil de tes taxtes ?
si tu m'dis non je te mets une baffe lol